Des réfugiés à la détermination exemplaire

Les dirigeants européens se sont pris à leur propre piège pour avoir dénoncé une invasion de réfugiés. En mobilisant la peur, ils ont alimenté le rejet. Dans l’opinion, l’assimilation s’est faite entre un terrorisme se revendiquant de l’Islam et une vague de déshérités, au départ syriens, fuyant la guerre et venant chercher un refuge. Aujourd’hui divisés, ces mêmes dirigeants se révèlent incapables de formuler un dispositif succédant à des accords de Dublin n’ayant pas résisté à l’épreuve du feu.

Les banques, les vrais patrons des politiques

Des tests de résistance des 48 plus importantes banques de l’Union européenne et de la Norvège se sont tenus sous les auspices de l’Autorité bancaire européenne (EBA). Mais ce qui était hier un évènement fiévreusement attendu passe aujourd’hui largement inaperçu. Est-ce parce que ces tests ont définitivement perdu toute crédibilité, ou bien encore en raison de la conviction qui s’est nouvellement forgée que c’est ailleurs qu’il faudrait chercher le facteur de déclenchement d’une nouvelle crise financière aiguë ? Que c’est de toute façon hors de portée des régulateurs, auxquels le fonctionnement du système financier échappe largement à leur surveillance ?… Lire la suite

« Germany First ! »

La succession d’Angela Merkel est ouverte depuis qu’elle a annoncé que son mandat sera le dernier. Elle a préféré prendre les devants et préparé son retrait de la politique après 13 années d’exercice du pouvoir, sans toutefois avoir la garantie de rester en poste jusqu’en 2021. Aucun des deux partis de la Grande coalition, le CDU et le SPD, n’a intérêt à précipiter une crise au risque d’être conduit devant les électeurs. Mais les turbulences en son sein, qui ne vont pas cesser pour autant, sont porteuses de sérieux impondérables.

Le Crépuscule des dieux

Sous l’effet du poids grandissant de l’AfD d’extrême-droite, la crise politique européenne progresse à grande vitesse en Allemagne. Si des élections nationales devaient intervenir, il serait hors de question de remettre sur pied la Grande coalition CDU/CSU-SPD dont la constitution a demandé la fois dernière six mois d’efforts à Angela Merkel, car les trois partis ne disposeraient pas d’une majorité parlementaire.